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Heller 80437 1/72 Boeing KC135 Stratotanker [2004]
Avec cette réédition du modèle d'origine AMT, notre fabricant national nous gratifie en plus d'une livrée Française avec notamment les pièces optionnelles pour le tuyau souple de la perche de ravitaillement. La qualité générale est au rendez-vous avec une gravure en creux bien fine, un moulage propre aussi bien pour les plus petites pièces et un choix de 2 décorations, Américaine et Française. La taille des grappes et de la planche de décalques est assez imposante mais les différentes phases de montages sont clairement illustrées pour se lancer avec enthousiasme et confiance dans la réalisation de la maquette. Celle-ci peut être effectuée quasi « sortie de boite » en prévoyant tout de même quelques petites améliorations et finitions suivantes : 1/ Poste de pilotage : L'essentiel est fourni avec un bon niveau de détails et bien suffisant compte tenu de ce qui restera visible une fois le tout refermé dans le fuselage. Les teintes proposées par Heller semblent conformes à la réalité ; seuls les harnais des 4 sièges, confectionnés dans du décalque découpé blanc cassé de récupération ( bandes blanches japonaises Hasegawa) sont ajoutés ainsi qu'une carte et quelques cadrans sur la tablette et les consoles du navigateur. La planche de bord finement gravée en relief, est mise en valeur à la peinture par simple brossage au pinceau fin en suivant la documentation. Le compartiment de l'opérateur de perche est figuré convenablement avec les 2 banquettes respectives et s'insère parfaitement en bout du long plancher renforçant tout le fuselage. Malheureusement, plus rien ne sera visible au final même au travers des petits hublots. 2/ Fuselage : Les imposants puits de train sont installés sous forme de 3 cloisons nervurées très réalistes ainsi que celui de la roue avant qu'il faut impérativement fixer par avance comme le suggère la notice avec sa jambe de train et son phare d'atterrissage pour plus de commodité. Les teintes sont correctes et pourront bénéficier d'un léger jus très dilué par capillarité pour une finition opérationnelle. On en profite ensuite pour réaliser l'assemblage de la perche de ravitaillement fort bien conçue ; la terminaison spécifique Française, assez fragile, ne sera installée qu'en toute fin de montage du modèle afin d'éviter toute casse malheureuse éventuelle. Le long plancher et le puits de train avant doivent être collés à grand renfort de Cyanoacrylate en prévoyant 24 heures de séchage par précaution. Idem pour les portes cargo et d'accès au cockpit représentées en position closes ici. Par contre, il vaut mieux faire l'impasse sur la mise en place de la perche et de la petite gondole ventrale à ce stade pour cause de système d'assemblage bancal trop délicat et pas assez solide. Ne pas oublier durant ces opérations, de prévoir le lest dans le nez ( derrière la planche de bord et sous l'avant du plancher cockpit). Les multiples hublots prévus en plastique transparent seront remplacés avantageusement par du Kristal Klear en phase finale après la décoration complète de la maquette. La fermeture des demi fuselages n'est pas sans mal et le recours au mastic Putty Tamiya ainsi qu'à la Cyanoacrylate seront nécessaires pour en venir à bout. Inutile de préciser l'importance du travail conséquent de ponçage soigneux des joints à l'abrasif de divers grains et laine d'acier 000, pour un résultat parfait, finition aluminium oblige !! Même travail à réaliser pour l'installation assez imprécise des 2 gondoles ventrales et de la perche sous l'arrière du fuselage. La gravure en relief des renforts en section arrière ayant souffert du ponçage, un rectangle en aluminium adhésif est ajouté sur l'axe des joints puis gravé à l'aide d'un cure dents en bois en suivant les lignes de raccord. 3/ Voilure et empennages : Même constat ici pour l'assemblage pas toujours très précis des 5 larges pièces composant l'ensemble de la voilure. A noter que le système d'emprisonnement des 2 longerons servant aussi à cloisonner une partie des puits de trains principaux, est problématique et doit être purement et simplement supprimés ; on arase donc les languettes sur la pièce 21 et tout rentrera dans l'ordre pour une bonne fixation des demi ailes. Ensuite, une mauvaise surprise apparaît au niveau du cloisonnement central et arrière des puits principaux ; ces pièces ne joignent pas du tout sur 2 à 3 millimètres de jeu à la partie centrale n°102 de la voilure et sont comblées au mastic et à la carte plastique fine. Les phares d'atterrissage en bords d'attaque, fournis en pièces transparentes, s'insèrent très mal dans leurs logements prévus et sont mastiqués à la colle liquide Tamiya classique puis poncés en suivant le profil de l'aile. 4/ Réacteurs : Moulés avec simplicité mais finement gravés en surface, ils s'assemblent sans problèmes particuliers. En revanche, leur installation sous la voilure nécessite là aussi un masticage important au niveau des joints de fixation en prenant garde au bon angle de collage à 90° par rapport à l'intrados. 5/ Trains d'atterrissage : Ils sont forts convenables d'aspect, bien détaillés et les pinailleurs pourront y ajouter les conduits et durits habituels en fil de cuivre fin. Une belle mise en peinture, blanche légèrement « salie » d'un jus brun foncé, suffira. Les 10 roues ( train avant compris) sont très belles et se fixent en place sans souci avec un traitement de peinture similaire. Les différentes portes de train se collent convenablement mais avec plus de délicatesse pour les pièces externes 127 et 128. 6/ Finitions et décoration : Il ne reste qu'à coller à ce stade, que les 2 longues barres des feux de ravitaillement sous l'avant du fuselage, l'antenne radio HF au sommet de la dérive ( attention de ne pas se tromper de pièce optionnelle dans la boite), 3 autres petites antennes confectionnées en carte plastique à ajouter sur le premier tiers du fuselage et la demi coupole transparente intégrant les petits vitrages du pare brise, à peindre en noir à l'intérieur et en simulant aussi en aluminium et rouge l'instrumentation du plafonnier figurée en relief. On n'oubliera pas au passage, comme le mentionne la notice, de supprimer par ponçage, le petit bossage situé au centre du pare brise. C'est donc la livrée Française qui est choisie ; l'avion est entièrement en aluminium mat et « bombé » au Gloss aluminium TS-17 de Tamiya. 2 aérosols sont pratiquement nécessaires pour couvrir en 3 à 4 couches successives toutes les 10 minutes de séchage, la totalité du modèle. 24 heures plus tard, il faut prévoir la décoration blanche des réacteurs ainsi que le fond du puits de train principal en masquant le reste de la maquette à la bande cache adhésive Tamiya, le travail étant effectué au blanc satiné « surface primer » très fin de Tamiya également en aérosol. Le nez et l'avant du pare brise sont réalisés au pinceau à l'aide de cache adhésif en noir mat Humbrol 33 poli au coton tige puis très légèrement éraillé au scalpel ainsi que les 2 ailettes de la perche arrière. Les 2 phares d'atterrissage de voilure reçoivent un jus transparent noir satiné Humbrol 85 puis passés au vernis brillant Humbrol Clear 35 pour simuler l'effet de profondeur vitrée des logements. Les 2 feux de position sont confectionnés en récupérant les 2 petites pièces transparentes n° 202 moulées en demi sphère, de la boite puis peintes en rouge translucide H 51 ( babord) et vert H 50 ( tribord). Les décalques sont très fins et parfois trop fragiles, notamment pour les marquages noirs des zones de marche sur les ailes, et doivent être manipulées avec prudence et … beaucoup d'eau !!. Elles réagissent fort bien à l'assouplissant pour s'incruster dans la gravure de surface. Les bandes de guidage des avions ravitaillés, placées sous le ventre, de teinte un peu trop rose pâle, sont retouchées au pinceau fin en orangé fluo de type « Dayglo » Humbrol 209 avec quelques éraillures en alu mat H 191 par endroit. Pour terminer, la gravure des parties mobiles ( ailerons et gouvernes) est soulignée par un jus brun foncé par capillarité et le reste à la mine de plomb fine. Seules quelques traces de fumée sont ajoutées sur les écopes d'évacuation des gaz sur les réacteurs, ces avions étant bien entretenus. Conclusion : Voici une pièce impressionnante pour un sujet d'aspect un peu moins « militaire » qui, assemblé tel quel, constitue déjà un beau modèle, ou bien une possibilité très originale de diorama « aérien » trains rentrés sur socle, accompagné d'un Mirage 4 en ravitaillement derrière, par exemple!... Avis aux créateurs !!
Documentation : « Avions de guerre » n° 44 - « C 135 : la citerne volante de Boeing ». - Editions Atlas. ( Photos intérieures et extérieures - plans - écorché et profils couleur ). © Alain Bernhard / Modelstories 2005
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