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SMER 1/48 Nieuport 11

SMER 1/48 Nieuport 11 [197?]


Reprise d'une « relique » de pedigree Aurora, l'ensemble est bien loin des productions actuelles mais n'en demeure pas moins une bonne base de départ pour obtenir une réplique correcte de cet appareil mythique de la Grande Guerre.
Les pièces principales (fuselage, ailes, roues et moteur) moulées en plastique épais et solide, seront agrémentées de divers détails et améliorations au fur et à mesure de l'avancée des travaux d'assemblage.
Le fabricant propose 2 décorations ; l'une Française, d'Armand de Turennes, bariolé en bleu blanc rouge au bel insigne du cor de chasse, et une autre pour un appareil Russe tout aluminium avec un crâne sur le gouvernail.
Pour ce montage, c'est le « Vieux Charles 2 », N 836, utilisé par Georges Guynemer en Mars 1916 durant la bataille de Verdun qui est choisi ici.
                                                                                                                 
En premier lieu, le poste de pilotage, assez sommaire dans la réalité, doit être aménagé en fonction de la documentation à l'aide de tube et de carte plastique.

Le dossier du siège est affiné en épaisseur puis percé sans oublier son harnais en scotch Tesa.

Les cadres d'armature des demi fuselages sont ajoutés en tubes Evergreen sur chaque paroi latérale. Le manche à balai et la planche de bord, trop erronée, doivent être remplacés par du Scratch plus réaliste. Les couleurs se composent de toile pour les flancs internes non peints et de bois pour le plancher, le siège et la planche de bord. Sur celle-ci, le peu de cadrans est confectionné en rondelles fines complétées par un passage au vernis brillant pour simuler les verres ; un détail indispensable à cette échelle dans un cockpit ouvert.
Le montage des pièces principales (ailes et fuselage) ne pose aucun problème mais diverses modifications y sont apportées avant la fixation définitive de l'aile supérieure :
Le pare brise, trop épais, est remplacé par un morceau de Rhodoid courbé puis peint. Les tubes d'échappement, gravés sommairement en relief, sont percés puis complétés d'un tube taillé en biseau percé à son extrémité.
La plaque boulonnée de forme ovoide d'accès au moteur est regravée en creux sur son pourtour. 2 orifices rectangulaires et arrondis sur leurs embouts doivent être percés sur le capot à l'avant du pare brise pour recevoir les 2 tringles fines reliant les stabilisateurs logés de chaque coté dans l'aile supérieure. Ceux-ci, d'aspect trop basique et moulés dans la masse de la voilure, sont d'ailleurs supprimés et conçus en 2 parties chacune  (intrados - extrados) en tige fine arrondie sur le manche d'un pinceau. Ils seront fixés en place dans leurs logements respectifs préalablement percés dans l'aile.
Enfin, un petit rétroviseur (pastille de plastique et adhésif aluminium), bien présent sur l'appareil concerné, complète le coté droit du pare brise.
Sur la voilure, les volets sont représentés braqués comme il se doit en les découpant suivant la gravure d'origine. Idem pour l'empennage qu'il faut percer pour le passage des câbles de commande du gouvernail.
Les 2 mats principaux en V sont agrémentés de 3 renforts en adhésif aluminium à égale distance entre eux et leur assemblage entre les 2 ailes s'effectue avec un renforcement à la cyanoacrylate pour plus de solidité.
Les 2 orifices recevant les câbles de commande de gouverne arrière, sont percés au mini foret sur les flancs du fuselage puis garnis de 2 anneaux fins en photodécoupe de récupération.
Même travail pour le marche pied en demi cercle, creusé et bordé d'une petite armature.
Le gouvernail, préalablement décoré et dont une partie du matricule est refaite au pinceau ( N 836), reçoit ensuite ses 2 axes de commande en carte plastique découpée puis collé au fuselage en position orientée pour plus de réalisme.
Le train d'atterrissage s'assemble sans aucun souci et reçoit son système d'amortisseurs (Sandows) simulé en fil de cuivre fin enroulé.
Le moteur rotatif très basique de la boite, est complété par ses tiges de culbuteurs en étiré ainsi que son boulonnage sur le pourtour du carter. Le tout est en Gun metal Humbrol 53 avec un jus huileux brun foncé appliqué par capillarité.
L'hélice, pas très réussie non plus, voit sa plaque centrale refaite (boulons) et le capot affiné en épaisseur sur les rebords externes. Le bouchon de réservoir est ajouté juste devant en rondelle de plastique.
Pour terminer, l'horrible mitrailleuse qui «devrait » ressembler à une Lewis, est avantageusement remplacée par une pièce au 1/35 provenant d'un char Italien et retouchée ainsi que son tambour à munitions.
                                                                                                               
La décoration est très sobre mais originale par sa teinte générale entièrement bleu horizon. L'avion est représenté en profil couleur page 116 et sur 2 photos pages 104 et 105 de l'ouvrage de chez Avions consacré à Guynemer ; la légende décrit la teinte possible comme étant un enduit coloré gris bleu clair et les photos montrent clairement une nuance assez pale sur l'ensemble de l'appareil.
C'est le bleu moyen Humbrol 109 qui est utilisé ici ; il peut paraître relativement vif à première vue mais… pourquoi pas ?.
Le capot moteur est aluminium mat et porte l'inscription « Le Vieux Charles » en bleu similaire sur sa partie frontale. Cette particularité est portée aussi en noir sur le flanc du fuselage gauche uniquement, semble t-il (?).
Ce travail est effectué au pinceau fin à main levée sur une base dessinée au crayon sec.
Les mats et l'hélice sont de couleur bois vernis en trompe l'œil et les cocardes, très réalistes de teinte, proviennent d'une planche Almark (Ref A28) « French roundels 1914-1918 » et réagissent fort bien à l'assouplissant.
La maquette étant présentée sur un terrain assez boueux, les roues sont barbouillées de teinte terre et de vernis brillant pour en simuler l'humidité.
La patine finale de l'avion consiste à frotter l'ensemble d'une poussière de graphite au chiffon doux afin de « casser » la couleur bleue trop neuve.
Le haubanage est effectué à l'aide de longueurs d'étiré taillées à la dimension adéquate.
Enfin, la figurine, très retravaillée, provient du Spad 13 de Glencoe Models (donc c'est aussi un « ancien de chez Aurora » lui aussi [NdR] ); les plis et la chevelure sont sculptés au scalpel et à la lime fine ; la veste de cuir pliée est en mouchoir papier Kleenex imbibé de cyano et de colle blanche ; les médailles et les sangles en adhésif aluminium.
                                                                                                           
Conclusion :
Un modèle agréable avec de multiples possibilités de décorations chatoyantes, historiquement intéressant mais moyennant un travail conséquent de remise à niveau.
A conseiller sans modération aux amateurs expérimentés de vieux coucous et autres « cages à poules » de la Grande Guerre.
                                                                                                           
Documentation :
- Nieuport fighters - volume 1- Windsock Datafile special  - JM Bruce.
-Guynemer : les avions d'un as - Bernard Klaeylé et Philippe Osché - collection Histoire de l'aviation n° 6 - Avions.




© Alain Bernhard Modelstories 2005