Plus que d'une réédition, il s'agit en fait d'un simple changement de présentation par rapport au kit sorti vers 1999 en tant que « mini-ship ». La maquette est de type « waterline » c'est à dire que seule la coque émergée est reproduite. Le moulage est précis et fin ce qui est d'autant plus important à une échelle aussi petite. J'ai cherché à reproduire le Bismarck tel que redécouvert par l'expédition Ballard et à défaut d'avoir pu mettre la main sur le livre de l'expédition je me suis rabattu sur le documentaire vidéo et sur internet. Malheureusement il y a peu de représentations de l'ensemble du site aussi certains éléments ont-ils été reproduits (il faut l'avouer) par déduction. A l'inverse je n'ai pas fait figuré la tourelle retrouvée car j'ignorais à quelle distance de l'épave elle se trouvait.
La préparation du diorama commence par la sélection d'un socle puis le positionnement de la coque sur ce socle. Comme elle doit être représentée enfoncée dans la vase (ce qui n'est pas entièrement correct mais est dicté par la configuration « waterline ») on la bloque avec du mastic deux composants « de plomberie ». Tant que celui-ci sèche on le tapote avec du papier de verre gros grains pour lui donner une texture « sablonneuse » (c'est purement visuel car sinon çà ferait des grains 1200 fois trop gros!)
Ensuite les puits de tourelle sont creusés. Les diverses « aspérités » du navire sont éliminés des pièces : passerelle bâbord/tribord, canots, …) j'ai gardé quelques tourelles de télémétrie et une partie de la catapulte mais c'est probablement trop « optimiste ». La section de coque manquante à la poupe est découpée. Quelques impacts marquants sont figurés au cutter (attention aux doigts) devant la superstructure avant et sous la catapulte bâbord.
Avant peinture, un coup de bombe aérosol « granite » donne une certaine texture au navire et l'uniformise avec celle du fond marin
Pour la décoration j'ai suivi la notice sans faire figurer les grandes croix gammées d'identification aérienne que l'on représente souvent. Par contre j'ai peint les zébrures de camouflage (des décalques sont fournis mais dans le contexte de mon modèle j'ai préféré peindre).
L'ensemble (bateau et fond marin) a reçu un lavis bleu foncé (différentes nuances) à la gouache. Une fois celle-ci sèche, j'ai nettoyé une zone ovale au coton tige pour figurer le spot des projecteurs du sous-marin Mir-2, lui-aussi figuré dans le diorama (une vieille bombe d'avion sculptée et repeinte.
En conclusion : un amusant exercice qui vaut surtout pour le challenge de réussir un effet « fond marin ». Mais n'oublions pas aussi que comme tout nauvrage, ce fut une catastrophe avec des milliers de marins noyés dans cette affaire.
Remerciements à Revell GmbH pour la fourniture du modèle présenté ici.
Le socle : en (A) le fond marin en mastic de plomberie , en (B) la coque du modèle , en ( C) du papier auto-collant pour masquer la bordure noire
A : 30 pieds de coque manquent à la poupe B : les puits de tourelle sont creusés C: une tourelle de télémétrie est éliminée D : un gros impact creusé au cutter E : boucher l'emplacement des grues F : enlever des canots G :la cheminée est creusée H: les superstructures de passerelle sont à éliminer et leur mortaise de positionnement à combler
En (A) les grues, (B) les canots et (C ) la passerelle enlevées
(A) et (C ) sont des impacts , (B) l'emplacement de la grue comblé
L'ensemble du diorama reçoit un voile de peinture texturée « granite » (en supermarché)
le navire est peint conformément à la notice
Le navire comme le fond marin reçoivent un lavis de bleu nuit à la gouache (A) puis le petit sous-marin Mir-2 est positionné (B) . Enfin avec un coton-tige humide on nettoie une partie du lavis pour simuler le halo des projecteurs du Mir-2
