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Special Hobby 1/72 Junkers W34 « hau »

Special Hobby - 1/72.Junkers W34 « Hau ».[2004]
                                                                                                 
Avec cette deuxième boite éditée récemment, le fabricant Tchèque assez prolifique nous propose cette fois la version plus tardive du W34 avec notamment un bloc moteur totalement différent muni de 2 échappements proéminents sous le fuselage et une hélice quadripale sortie d'un autre age.
Considéré comme le précurseur du célèbre Junkers 52, cet appareil mis au point dans les années 30 pour le transport civil, resta néanmoins présent sur les champs de batailles de la seconde guerre mondiale, surtout en Russie.

Le moule de pedigree MPM, datant de près de 10 ans maintenant, n'a malheureusement pas bénéficié d'une cure de rajeunissement concernant les pièces principales. La première mouture présentait la version d'origine à hélice bipale avec une décoration allemande et croate.
La photodécoupe de l'époque a disparu pour faire place à 2 pièces en résine ( Capot moteur et génératrice) et les pièces vitrées thermoformées sont remplacées avantageusement par de l'injecté classique bien limpide. L'ensemble des pièces est un peu empâté par endroit mais le rendu typique de la tôle ondulée est très réussi.
Après cet état des lieux, il serait tout de même dommage de bouder notre plaisir car c'est la seule reproduction toutes échelles confondues et le sujet vaut bien la peine qu'on s'y attarde !.
                                                                                                               
Le montage débute classiquement par le poste de pilotage et la cabine « cargo ». Si les pièces paraissent quelques peu schématiques et empâtées, l'essentiel est fourni et s'assemble sans problème particulier. On se contente de petites améliorations en scratch ( carte et profilés plastique ) pour simuler quelques boîtiers supplémentaires, des manettes sur la planche de bord et une porte en carte plastique pliée présentée à demi ouverte permettant l'accès au cockpit. Des coussins en pâte à modeler ainsi que des harnais en scotch crêpe Tesa agrémentent les 2 sièges préalablement affinés.
Les hublots, pourtant très limpides mais un peu épais, sont trop grands pour les logements prévus. Il sera plus simple de les remplacer par une bandelette de rhodoid fin sur chaque coté du fuselage une fois celui-ci refermé. Celui de droite en bas est retaillé et utilisé tel quel. Une tablette est ajoutée à droite au fond du compartiment cargo et un strapontin en grillage véritable remplace avantageusement la pièce A17 gravée sommairement.
Les parois internes trop lisses sont garnies de leurs structures en tôle ondulée en trompe-l'œil ; L'astuce consiste à simuler celle-ci à l'aide d'adhésif métallique gravé de lignes horizontales au cutter émoussé. L'ensemble est peint en gris vert RLM 02 puis éraillé au scalpel pour donner l'illusion métallique.
La porte d'accès du fuselage gauche ne sera collée qu'en fin de montage, en position ouverte. Elle est affinée en épaisseur, le hublot refait en rhodoid et sa structure interne créée en carte plastique et adhésif métallique. Pour ceux désirant tout fermer, c'est le moment d'effectuer cette opération.
Pour terminer cet intérieur, un câble en fil de cuivre relie la manivelle de l'antenne de toiture au gros boîtier situé juste au dessous.
La fermeture des demi coquilles n'est pas sans mal mais un simple masticage soigneux à la colle liquide suffira pour éviter d'endommager le revêtement ondulé extérieur. Même constat pour la voilure fournie en 2 pièces seulement, ce qui est un plus appréciable pour garantir la solidité d'assemblage. Les bords de fuite doivent être copieusement affinés de l'intérieur et les volets séparés pourront être facilement représentés braqués comme il se doit.
Le plus gros problème reste le bloc moteur dont le capot en résine , très beau au demeurant, ne s'ajuste pas du tout à l'avant du fuselage. Il est donc conseillé, après fixation du moteur, de séparer très délicatement la bande de carénage supérieur du capot et de recoller le morceau après assemblage total du bloc au fuselage. De plus, le carter n'est pas assez long et volumineux pour pouvoir maintenir et recevoir l'axe de l'hélice. Il faut donc ajouter une pièce plus grosse puisée dans la boite à rabiot pour remédier au problème.
Le train d'atterrissage fixe très bien représenté se colle sans souci sous le fuselage et la voilure en consolidant toutefois les points d'ancrage à la cyanoacrylate. On regrettera au passage la mauvaise habitude prise par le fabricant de mouler systématiquement les roues en 2 parties à l'ajustage pour le moins hasardeux.
Les échappements impressionnants, qui font toute l'originalité de cette version, sont percés au mini foret à leurs extrémités et leurs 3 montants de fixation trop épais remplacés par de l'étiré fin.
La verrière principale du cockpit, très belle, est découpée au niveau du toit sur le coté gauche pour laisser entrevoir l'intérieur. Sa partie coulissante vers l'arrière sera taillée dans un rectangle de rhodoid fin fixé à la colle blanche en fin de montage. Une fine bandelette de renfort en scotch métallique complète le système d'ouverture.
On termine ce montage par les diverses petites pièces parsemant la carlingue ; antennes, gros gonio refait en fil de cuivre mis en forme, génératrice en résine dont les pales doivent être affinées délicatement sans oublier l'imposante hélice à assembler en 2 parties.
                                                                                                                 
Coté décoration, c'est la première livrée de la notice qui est représentée ici ; l'avion, situé vraisemblablement vers 1941, est monochrome sur le dessus en vert foncé RLM 71 ( Humbrol 116) et bleu clair dessous ( Humbrol 65).
La bande jaune de fuselage est peinte à main levée sans surplus de peinture pour éviter toute bavure dans les lignes du revêtement.
La qualité des décalques fournis ôte toute appréhension concernant les problèmes éventuels d'adhérence sur une structure ondulée tant la finesse est exemplaire et la réaction à l'assouplissant parfaite. Les codes jaunes de fuselage ont la particularité d'être répétés sur les bords d'attaque de la voilure et la partie « AK » coté droit est plutôt représentée décalée vers le haut afin d'éviter de couvrir le hublot.
Un complément d'éraillage  léger à l'aluminium mat sur l'extérieur et de couleur bois sur les pales d'hélice, accompagné d'un jus brun sombre dans la gravure, achèvent les finitions de la maquette.
                                                                                                                 
Pour conclure, ce modèle est véritablement le bienvenu sur le marché du 1/72ème malgré ses défauts de short run non actualisé par rapport aux standards actuels croissants et un thème incontournable pour les « Luftwaffistes » désirant
enrichir et varier leur collection !!.


© Alain Bernhard / Modelstories 2005