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1/72 Lockheed F-5B-1-LO ; conversion Contact Résine sur base Academy 2209 [2004]
Voici le tout dernier P38 arrivé sur le marché du 1/72ème et Academy a prévu grand avec 2 larges grappes bien fournies, des pièces finement moulées, une gravure somptueuse plus fine que celle du modèle Dragon.
2 verrières en plusieurs pièces très propres et limpides complètent l'ensemble pour une présentation ouverte ou fermée.
Les seuls regrets pourraient être l'absence des radiateurs en options pour la version F-5B que proposait Hasegawa en son temps et le choix très limité de 2 décorations quasi identiques en vert olive concernant le Pacifique alors que de nombreuses livrées ont illustré le fameux « 2 queues » durant sa carrière opérationnelle.
Pour faire dans l'original, c'est aux couleurs françaises que l'on va déguster cette nouveauté.
Outre la monture de St Exupéry, le kit de conversion Contact Résine, conçu spécialement pour ce modèle et comprenant 3 roues pleines et un nez Reco photo, propose celle du Capitaine Gavoille, basée en Lorraine en Mars 1945 avec une robe Aluminium et noire pour le moins attractive.
Attention toutefois car l'appareil est assez énigmatique quant aux radiateurs et aux roues !…Une photo parue dans WingMasters n° 26 ,montrant des grilles de radiateurs larges de la version J, contredit le profil de la notice Contact ; Ceux-ci correspondent bien aux modèles de la boite Academy avec les caractéristiques d'un F-5B-1-LO.
Le montage général ne pose aucun problème particulier ; tout s'emboîte à merveille et le masticage reste minime même sur les raccords ailes-poutres. Ne pas oublier au préalable de percer les emplacements des bidons supplémentaires sous les ailes.
Le cockpit est bien fourni et seuls quelques ajouts comme les harnais en photodécoupe, la glace du viseur en Rhodoid, divers boutons et manettes en étiré ainsi que le câblage en fil de cuivre fin du poste radio à l'arrière seront bien suffisants. L'ensemble est en Intérieur Green Humbrol 150, les boîtiers et le collimateur en noir satiné H85, le tout brossé à l'aluminium mat H27001.
Les puits du train d'atterrissage sont corrects et on peut se contenter d'y ajouter les flexibles de freins en fil de cuivre mis en forme et peints en noir satiné H85 le long des jambes. Les roues ne seront fixées qu'en fin de montage après décoration générale de l'avion.
Le nez Reconnaissance Photo :
Il faut découper l'avant de « l'œuf cabine » suivant la gravure inclinée comme l'indique le plan Contact. La pièce se greffe relativement bien en désépaississant légèrement ses flancs pour araser les raccords ; un masticage au Putty Tamiya se révèle nécessaire devant le pare-brise sur 1 millimètre de jointure. Il sera ensuite complété par l'ajout des objectifs de caméras simulés en rondelles de baguette creuse Evergreen ou de coton tige.
Leurs glaces sont en Kristal Klear pour les petits objectifs et en Rhodoid pour le plus grand de forme trapézoidale.
L'antenne de la boite doit être fixée sur le dessus à l'extrême avant pour la version choisie. La maquette n'a pas été lestée car elle sera collée sur un socle ultérieurement mais on peut toutefois tenter l'opération par l'intérieur des capots moteurs.
Finition aluminium oblige, la totalité de la maquette doit être lustrée à la laine d'acier 000. Elle reçoit ensuite 2 ou 3 couches d'aluminium « Silver leaf » TS-30 Tamiya en bombe en comptant environ 5 à 10 minutes de séchage entre les couches.
Cette peinture très résistante possède en outre l'avantage de supporter divers passages de teintes supplémentaires après séchage complet.
La décoration choisie, originale par ses parements anti-reflets noirs sur les poutres jusqu'aux dérives, est donc complétée à l'aide de bandes caches Tamiya en noir mat Humbrol 33 poli au coton tige.
On termine à ce stade le montage des derniers détails comme les hélices à assembler une à une, l'échelle d'accès insérée à l'arrière du fuselage central, les petits miroirs oblongues fournis en adhésif brillant du plus bel effet sur les capots moteurs et la verrière en position ouverte pour donner plus de réalisme au modèle ; sa fixation est d'ailleurs une référence en matière de précision !.
Les 2 glaces coulissantes latérales sont sectionnées de moitié en hauteur pour les figurer baissées sans oublier les stencils « No step » si particuliers au P38.
Les 3 roues sont fixées pour achever le travail ; Sur l'appareil réel, les 2 roues principales présentaient des flasques pleins ; la roulette avant était crantée donc … pas d'hésitation ; on récupère la roulette de la boite et celles principales de Contact Résine.
On peut aussi comme c'est le cas ici, utiliser les belles roues d'Academy en y ajoutant un disque de carte plastique fine complété de 4 tètes de boulons en rondelles d'étiré.
On peut ensuite, après séchage total, terminer la décoration par les casseroles d'hélices, le bout du nez, les 2 flasques de roues principales et la quille des dérives en rouge mat Humbrol 154. A noter aussi le curieux rectangle ( rouge ?) sur la dérive droite.
Pas de problème pour la pose des décalques ; Imprimées en brillant, elles réagissent fort bien à l'assouplissant. Attention à leurs positionnements en respectant la réglementation américaine car seules les étoiles étant remplacées par les cocardes tricolores.
Pour finir, les puits de train, les grilles de radiateurs et autres sorties d'échappements reçoivent un jus « graisseux » par transparence constitué de brun et de noir très dilués au White spirit.
Même procédé par capillarité pour souligner la belle gravure en creux sur l'ensemble des surfaces ainsi que quelques traces de carburant sur les bouchons de réservoirs.
Enfin, la tranche de chaque pneu est « barbouillée » de boue ( brossage de terre Humbrol 29 suivi d'un peu de verni satiné pour simuler l'humidité ) pour une bonne intégration de la maquette sur le socle.
En conclusion, peut-être le meilleur P38 au 1/72ème à ce jour et en tout cas, un modèle indispensable dans toute collection d'avions de la 2ème guerre mondiale !
© Alain Bernhard Modelstories 2004
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