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Scratch 1/72 Hydravion « Requin »

Scratch 1/72 Hydravion « Requin » 2004]

Le patrouilleur asiate des aventures de Blake et Mortimer.

Encore un projet où l'on a le choix entre attendre l'édition d'un modèle de dessus de bureau édité en édition numérotée par un designer à la mode, ou se coller à la réalisation d'un scratch. Le "Requin" stratosphérique, version chasseur terrestre, existe d'ailleurs sous forme d'objet de collection "griffé".

La maquette

Cette fois encore, ce sera un petit exercice de thermoformage. Par rapport à un article précédent consacré à la "Raie Volante" (cliquer :
La raie volante )d'Harry Dickson, il y a ici un cran de difficulté supplémentaire. Il s'agit d'un avion au dessin classique, ce qui exige pas mal de soin dans la réalisation, si l'on veut obtenir un assemblage des ailes, de l'empennage et du fuselage aux angles exacts et à la symétrie correcte.

Le Fuselage

Tout d'abord, il s'agit de poncer un bloc de balsa (acquis dans un magasin de modèles radiocommandés) à la forme du fuselage, en gardant sous les yeux la bande dessinée comme point de référence. Commencez par couper grossièrement le profil dans le bloc. Coupez bien au large de la forme définitive désirée, car le bloc va "fondre" au ponçage, et vous aurez besoin d'une réserve de matière pour corriger les erreurs du démarrage. Quand le bloc est coupé, poncez-le pour arrondir et approchez-vous progressivement de la forme définitive. Ici, déjà, le plus délicat est de maintenir une bonne symétrie entre les deux flancs.

Le bloc poncé et lissé en forme, découpez un "négatif" dans du carton fort ou une plaque de contreplaqué, un peu plus large que la forme en balsa, car il faut tenir compte de l'épaisseur du plastique qui va enrober la forme à mouler. Ensuite, chauffez une plaque de plastique jusqu'à ce qu'elle soit franchement ramollie, et l'enfoncez-la sur le master en balsa en en vous aidant de la plaque négative résistante.
Vous obtenez donc une forme repoussée dans le plastique. Après avoir précautionneusement retiré le master du tirage en plastique (parfois ça serre assez fort) en vue d'autres tirages éventuels, découpez la forme de plastique désirée et commencez le travail de montage et d'ajustage. Il faut vérifier la qualité de la forme, éventuellement poncer les défauts ou irrégularités, s'assurer qu'il est bien utilisable avant de continuer: est-il rectiligne, symétrique, vrillé? Sinon, il faut recommencer, voire modifier le master en balsa.
Tracez l'axe de symétrie au marqueur afin de bien placer la découpe du poste de pilotage, l'empennage, etc...

Effectuez la découpe avec prudence, car en cas de maladresse, le thermoformage est à refaire!

Un poste de pilotage est construit autour de cette découpe: planche de bord, plancher, siège... Inutile de réaliser un poste  de pilotage à la Star Wars, dans une Bande Dessinée de 1947, on faisait spartiate.
La plaque dorsale est prolongée d'un appui-tête en demi-cercle qui émerge du fuselage. Cette forme en demi-cercle sert d'amorce à la crête dorsale qui joint la verrière à l'empennage.

Le ventre de ce futur chasseur de sous-marins est une plaque simplement courbée et collée sur le fuselage thermoformé. Ici aussi, veillez à la symétrie de la courbe sur les deux flancs.

Les ailes et l'empennage

Ici, il est important de travailler avec l'album sous les yeux. Vérifiez à l'oeil la forme et la proportion des plaques de plastique que vous découperez, par de fréquents assemblages à sec. Une fois les plaques formant l'empennage et les ailes découpées et superposées pour atteindre la bonne épaisseur, il faudra se livrer à un fastidieux travail de ponçage pour leur donner un profil en goutte d'eau.
Pendant tout ce travail de grattage et de ponçage, confrontez l'aspect du modèle aux images du livre, et superposez pièces gauches et droites pour vous assurer de leur symétrie.
Quand le résultat désiré est atteint, gravez les gouvernes à la pointe sèche.
La dérive, elle aussi est découpée dans une plaque épaisse, mais prolongée à sa base par l'arête dorsale qui rejoint l'appuie-tête. L'empennage est poncé en goutte d'eau, tandis que la crête dorsale est complétée par un apport de mastic derrière l'appuie-tête en un profilé qui se fond progressivement dans la base de la dérive.

Collez solidement les ailes sur le fuselage, en veillant aux angles, dièdre et à la symétrie dans les trois axes. Sur un fuselage artisanal et sans point de repères, ce n'est pas si facile. Ensuite les importants congés karman sont réalisés en mastic de modéliste à deux composants.
Le croupion du fuselage reçoit lui aussi un apport de mastic pour devenir progressivement arrondi autour de la tuyère, constituée d'un segment de tube d'aluminium (re-magasin de modélisme radiocommande).
Séchage, ponçage général.

Les flotteurs.

Selon la technique décrite ci-dessus, un master en balsa permet de réaliser la forme de base du flotteur. Cette forme est collée sur un fond plat. Le profil de la quille est collé en place sur ce fond, puis la coque complétée au mastic, limée et poncée en forme.
Les ballonnets en bout d'ailes sont sculptés dans un bloc constitué de plusieurs plaquettes de plastique collées ensemble.
Les montants sont des profilés de plastique vendus en pochette dans les bons magasins de maquettisme (chacun devra trouver le sien, puisqu'on ne peut malheureusement pas ici fournir toutes les adresses existant dans le monde...)
Pour que l'assemblage des flotteurs soit solide, vous devrez impérativement forer dans les deux extrémités des montants un petit trou dans lequel vous aurez à insérer un segment d'aiguille. Ensuite percez un trou à l'emplacement où viendront se fixer les flotteurs sur les ailes et le fuselage, et collez à la cyanolite. Faute d'utiliser cette méthode, le montage des flotteurs restera extrêmement fragile...

La verrière

Si vous ne trouvez rien qui convient dans la boîte à surplus, cela fera encore une pièce à thermoformer. Pas de chance!

Décoration

Pas difficile: rouge.
Une fois parfaitement sec, l'insigne est réalisé en blanc sur les ailes et l'empennage au pochoir autocollant et aérographe. J'ai utilisé un adhésif transparent repositionnable de designer, dit "frisquette". Parfois très utile, parfois très agaçant (il n'adhère pas beaucoup sur les formes complexes et s'envole parfois sous l'effet du souffle de l'aérographe).
Un truc pour les maladroits: l'avion est peint à l'acrylique brillante (Gunze ou Tamiya), l'insigne, à l'enamel. Les diluants n'étant pas compatibles, on peut donc "essuyer" un insigne raté... prudemment!

Attention, la position des insignes varie selon les planches, peut-être aussi selon les éditions? Un passionné vérifiera. De toute façon, vous voilà enfin au bout de vos peines. Reste à bricoler un display puisque cet avion n'a pas de train d'atterrissage.




© Patrick Laurensis  Modelstories 2004

Ebauche de la bête sur les références...

Thermoformage des flotteurs

Flotteur principal : la forme principale

Masticage et ponçage sont les deux mamelles du scratch.