Après le Ta 183 sorti il y a deux ans on attendait avec impatience ce Gotha, d'autant qu'il s'agit probablement de l'un des plus esthétiques parmi les projets « Luftwaffe 46 ». Autant le dire tout de suite , autant le Ta 183 était un challenge, autant cette aile volante se monte « fingers in the nose » même si il y a çà et là quelques points d'amélioration.
On peut commencer par le module du cockpit. Celui-ci est très fidèle aux différents plans parus depuis 50 ans de Science et vie 1946 à Geheimeprojekte des Luftwaffe band1 Jagdflugzeuge 1939-1945 par W. Schick et Ingolf Meyer qui est la source première sur ce sujet , regroupant tout ce que l'on connaît ce cet appareil. Les coussins sont peints et brossés à sec avant mise en place de même que le tableau de bord. Le brellage du pilote et du copilote (en photodécoupe) est surdimensionné (il serait plutôt au 1/48) aussi a-t-il été refait dans de l'alumium ménager (emballage de chocolat). La verrière est marquée au feutre sur le thermoformage puis découpée. Collée au Clearfix sur le module du cockpit elle est ensuite arasée au cutter neuf (attention aux doigts). Le tout s'assemble sans difficulté dans le fuselage sauf l'arrière qu'il faut maintenir au serre-joint. Ne pas oublier avant l'assemblage de forer les trous pour positionner le lest fourni. Je n'ai utiliser que 2 gueuses sur 4 et l'engin tient sur son train tricycle.
Les moteurs nécessitent un peu de ponçage. Les cônes d'entrée d'air sont omis et remplacés par un disque et les cônes de tuyères, peu ressemblants sont remplacés par des chutes de grappes.
Le train d'atterrissage tout en métal et en photodécoupe à part les roues demande du soin mais est très fidèle à la documentation.
Les gouvernes en photodécoupe me sont apparues trop fines et ont été remplacées par de la carte plastique.
L'aspect « batmanesque » de la machine impliquait pour moi une décoration très sombre. Bien qu'il s'agisse d'un chasseur de jour j'ai improvisé une décoration noir dessous et braunviolett / gris foncé sur le dessus avec très peu de patine. Les croix de dessus d'aile proviennent de la planche de la boite, celle d'intrados d'un Ju 188 Italeri. Les autres marquages de la boite à rabiot à part les triangles d'octane et les plaques rouges indiquant comment larguer la verrière.
Marsh a innové pour les montants de verrière : plutôt que des caches ou autres gadgets peu pratiques, le fabricant fournit les montants sous forme d'autocollants prédécoupés. Imprimés en noir je les ai utilisés tels que mais rien n'empêche de les peindre avant application. Cette solution est probablement l'avenir. Espérons que d'autres fabricants (Message personnel : Renaud penses-y!) généraliseront ce procédé !
En conclusion : les apparences ne sont pas toujours trompeuses et ce modèle se révèle bien « le » modèle Luftwaffe 46 de l'année parmi ceux évalués ici.
Remerciement à Marsh Models pour la fourniture du modèle présenté ici.
With all best thanks to Marsh Models for the review kit.
Les détails des logements de train sont fournis en photodécoupe
L'aile avec le module de pilotage en position. Un peu de ponçage est quand même nécessaire
Les détails du tableau de bord et même les nervures des flancs du cockpit sont en photodécoupe
Le cockpit terminé avec la verrière en place . Notez les sangles de l'équipage refaites en aluminium de chocolat (ces les marmottes qui me font mes sangles)
Les deux réacteurs sont le point faible du modèle . En A les points à poncer, en B le disque frontal , en C le cône de tuyère
Décollage de l'armature de verrière. Cet aspect parfois lassant du maquettisme devient simple comme bonjour avec cette solution
Le modèle terminé ...reste à peindre les trains et les détails externes
